dimanche 19 avril 2009

Les Célèbres Martyrs de MEDEA

MOHAMED BEN AISSA EL BERKANI : Mohamed Ben Aissa El Berkani est considéré comme étant une personnalité historique et l'une des notabilités de Médéa. Son nom est étroitement lié au chef de la résistance populaire l'Emir Abdelkader. En effet, El Berkani était le Calife de l'Emir et le commandant de ses armées à Médéa. El Berkani est affilié à une famille ancestrale. Selon la légende, cette famille est originaire de " Aberkane " au Maroc, ayant émigré en Algérie, avant de se répartir entre Azazga, Cherchell et Médéa. La première rencontre entre El Berkani et l'Emir Abdelkader a eu lieu en 1835, lorsque l'Emir était venu à Médéa pour l'intégrer à son Emirat. Alors que le gouverneur de Médéa à l'époque Cheikh Moussa El Derkaoui s'était opposé à sa venue, il a été soutenu et aidé par El Berkani lors de la bataille de Ouamri, aux portes du secteur ouest de la ville. Suite à quoi, il a été nommé Calife de Médéa par l'Emir, lequel l'a également chargé de nombreuses missions, dont l'installation de certain Califes dans les Zibans (Biskra), de même qu'il a commandé plusieurs campagnes militaires qui l'ont mené à Sétif, dans les régionsdu Sud,à Medjana et à Zenata. Après l'occupation de Médéa par l'armée française, El Berkani a rejoint l'Emir Abdelkader à Mascara où il a participé à de nombreuses batailles jusqu'à ce qu'il tombe au champ d'honneur dans la fameuse et sanglante bataille appelée : "la catastrophe de la Smala ", en 1843.


LE COLONEL SI MOHAMMED BOUGERRA : Célèbres martyrs de Médéa, est né le 2 décembre 1928 à Khemis Méliana, wilaya de Ain Défla. Il a vécu et grandi au sein d'une famille conservatrice de classe moyenne. Le martyr Mohammed Bouguerra a entamé ses études à l'école française Lafayette. Parallèlement à ces études, il s'est initié aux sciences islamiques et a appris le Saint Coran avec le Cheikh Ben blidia et ce, jusqu'à ce qu'il se rende à l'université Zitouna, de Tunis.Après son retour dans sa ville natale, il a adhéré aux scouts musulmans algériens, en 1944. C'est à partir de cette date qu'il a entamé son action politique, ce qui lui a valu d'être arrêté au lendemain des événements du 8 mai 1945. Ceci ne l'a pas empêché de poursuivre son militantisme politique en activant au sein du Parti du Peuple Algérien, de 1946 jusqu'au déclenchement de la guerre de libération nationale. Dès cet instant, il a rejoint les rangs de l'Armée de Libération Nationale, au sein de laquelle il a progressé dans la hiérarchie jusqu'au poste de commandant de la wilaya IV. Il a participé au congrès de la Soummam en 1956 et à la réunion des chefs de wilayas qui s'est tenue au djebel d'El Milia, dans le nord constantinois, en 1958. Si Mohammed Bougerra était très connu pour ses positions révolutionnaires et héroïques jusqu'à ce qu'il tombe au champ d'honneur à Ouled Bouaachra, Médéa, le 5 mai 1959.
LE COMMANDANT SI LAKHDAR: Il s'agit de RabahEl Mokrani, né le 06 novembre 1936 à Bouira .Il a grandi au sein d'une famille aisée et a suivi des études à l'école primaire de Bouira avant de rejoindre le centre de formation professionnelle pour apprendre le métier de maçon. Dès le déclenchement de la guerre de libération, le Front de Libération Nationale l'a chargé d'organiser les cellules de la révolution dans les régions de Lakhdaria et Ain Bessam.En 1955, Si Lakhdar est devenu le premier chef militaire de cette zone. Il a créé avec le Chahid Ali Khodja, les groupes de Moudjahidine qui ont été à l'origine des opérations héroïques, infligeant à l'ennemi de considérables pertes. Ces commandos de vaillant smoudjahidine ont mené par ailleurs, plusieurs grandes batailles victorieuses à Khemis El Khechna, Bouira, Bordj El Bahri et à Tablat. Ses innombrables qualités, notamment en matière de stratégie militaire, lui ontvalu d'être promu au grade de capitaine pour être nommé par la suite, commandant de zone I de la Wilaya IV. Si Lakhdar s'est avéré un grand chef militaire jusqu'à son sacrifice suprême au champ d'honneur, le05 mars 1958,à Djebel Boulekroun.
LE COLONEL SI TAYEB EL DJOGHLALI : Si Tayeb El Djoghlali est né en 1916, dans la commune d'El Omaria. IL a fait ses premières études avec le Cheikh Rabah Alili, avant de rejoindre le mouvement national en 1937, où il a été chargé d'organiser ses cellules dans la région. Lorsque l'administration française avait découvert ses activités politiques, il a été arrêté et expulsé de la région pour une durée de quatre ans. Au déclenchement de la guerre de libération nationale, le FLN l'a chargé de collecter de l'argent et des armes et d'organiser des activités de mobilisation des citoyens et de leur sensibilisation aux objectifs de la révolution. En 1958, il s'est rendu en Tunisie pour y demeurer quatre mois. C'est durant ce séjour, qu'il a été promu au grade de colonel pour devenir le nouveau commandant de la Wilaya VI , succédant ainsi au colonel Si El Haouès à ce poste. A son retour de Tunisie, il s'est passé d'abord par la Wilaya IV pour se préparer à rejoindre sa nouvelle affectation. En route pour la Wilaya VI, il a été pris dans une embuscade près de la commune de Bousaada, au cours de laquelle il est tombé au champ d'honneur le 29 juillet 1959, en compagnie du commandant Mahmoud Bachène et treize autres moudjahidine.
LE COMMANDANT SI MAHAMOUD BACHÈNE : Il est né le 04 juillet 1928, dans la commune de Médéa où il a fait ses études primaires et coraniques. Dès les années cinquante, il adhère au mouvement national au sein duquel il a joué un rôle du premier ordre dans la formation politique et le développement de l'esprit révolutionnaire chez les citoyens. Au déclenchement de la guerre de libération, il a contribué à asseoir ses fondements à travers toutes les zones de Médéa. Lorsque son action de militant politique a été découverte, il a rejoint les rangs de l'ALN, en 1956, pour occuper de nombreux postes et assumer différentes responsabilités. Au début, il était commissaire politique, puis chef de zone, avant d'être nommé membre du secteur II de la Wilaya IV , avec le grade de commandant. Ce grade lui a été attribué à la veille de la mission qui lui a été confiée à l'effet d'accompagner le Chahid Si Tayeb El Djoghlali, mission au cours de laquelle il est tombé au champ d'honneur en 1959.
LE CHAHID HADJ HAMDI AHMED DIT ARSLAN : Il est né le 28 Septembre 1931 à Médéa. Il s'est distingué par son niveau de culture élevé et par sa maîtrise de la langue arabe. Ce qui lui a valu d'être admis pour étudier à l'université de la Zitouna de Tunis. A son retour à Médéa, il devient Modarres à l'école Zoubiria et à la mosquée du Chahid Si Brahim Ben Dali. Il a entamé son activité politique en 1955, en compagnie du Chahid Ould Torki Ahmed. Ensemble, ils ont semé les grains du nationalisme dans l'esprit des jeunes en les incitant notamment à rejoindre la révolution. En raison de son excellent niveau d'instruction, les responsables du FLN lui ont confié la mission de Morched de Wilaya, dont le travail consiste principalement à expliquer aux citoyens les différentes étapes de la révolution et ses objectifs. Ses discours enflammés et convainquants sur les actions héroïques de l'ALN, ont réussi à élever le moral des Djounouds et des civils à la fois. Il a poursuivi inlassablement son activité jusqu'au jour où il tombe au champ d'honneur à Takbou, le 29 Septembre 1960.
LE CHAHID FERRACH AHMED DI AHMED ELLOUHI : Il est né en 1936 à Ouled Hellal. Il a rejoint les rangs de l'ALN en 1956 dans la Wilaya IV et il a fait partie de la compagnie Zoubiria au début de l'année 1957. Le Chahid Ferrach Ahmed s'est distingué par son courage exceptionnel dans les différentes opérations menées contre l'ennemi, comme il était connu pour la précision de ses tirs à l'arme à feu. Ces qualités lui ont valu d'être promu et d'occuper de nombreux postes dont celui de commandant de compagnie, puis de zone, avant d'être nommé responsable militaire en 1961. Si Ahmed Ellouhi a participé à de grandes batailles qui ont eu lieu dans la Wilaya de Médéa et qui ont occasionné aux forces françaises d'importantes pertes en vies humaines et en matériel. Parmi ces batailles, nous citerons : La Bataille de Djebel Ellouh, La Bataille de Mokorno, La Bataille d'Ouled Cheris et l'opération de Ouled Sehil...Si Ahmed est tombé au champ d'honneur en 1962, en compagnie de 21 Moudjahed parmi lesquels des responsables de la zone I, dont Abderrahmane Bendine, Bouabdelli Mustapha et Khelil Chergui.
LE CHAHID IMAM LIES DIT SI DJAMEL : IL est né le 27 octobre 1937 à Médéa. Il a grandi dans un milieu familial assez aisé. Ce qui lui a permis de poursuivre ses études au lycée Ben Cheneb.Lorsque la révolution a lancé son fameux appel aux étudiants algériens, en 1956, il a répondu présent à l'appel du devoir et a rejoint les rangs de l'ALN. Il a assumé de nombreuses responsabilités parmi lesquelles chef de commandos dans les monts de l'Ouarsenis. Il est tombé au champ d'honneur en 1958, au cours d'une bataille qui s'est déroulée dans cette région.