dimanche 29 mars 2009

medea ville


Medea




Médéa est l'une des plus importantes villes d'Algérie, située à 80 km au sud-ouest d’Alger, sur les hauts plateaux qui ferment la vallée de la Mitidja.

Sa population est de 122 000 habitants. C'est la capitale de la wilaya qui porte le même nom.

Ville riante, assise au milieu des vergers et vignobles réputés. Beylik du Titteri, Médéa garda le nom latin de « Lambdia ».

Médéa serait l'ancienne station romaine de Medix ou ad Médias, ainsi appelée parce qu'elle était à égale distance de Tirinadi (Berrouaghia) et de Sufnsar (Amoura).

Médéa était la capitale du Titteri ; un bey, adjoint du Dey d’Alger, y résidait. Le beylik du Titteri (chef-lieu Médéa) a été institué en 1548. Le dernier bey Mostéfa Boumezrag le dirigea de 1819 à 1830, date de l’arrivée des Français. En 1837, après le traité de la Tafna, Abd El-Kader en fit une de ses capitales.

À Médéa, se trouve une des plus grandes unités de production pharmaceutique d'Algérie (SAIDAL-Antibiotical)

vendredi 20 mars 2009

douara

Ingrédients:
1 gras double de mouton,
1 ghernourg (ou frissure),
1 tranche de viande de mouton,
3 bouquets de coriandre,
2 poignées de pois chiches trempés la veille,
1 poignée de riz,
1 piment,
1 belle tête d'ail, 5 cuillères à soupe de paprika,
1 cuillère à café de sel,
1 cuillère à café de poivre noir,
¼ de cuillère a café de carvi,
1,500 kg De petits pois,
1,500 kg d'artichauts,
1 citron.

Instructions:
Pour nettoyer les tripes, procéder de la manière suivante : mettre dans une bassine de l'eau bouillante, puis retirer tous les boyaux se trouvant à l'intérieur des tripes, rincer celles-ci à l'eau bouillante, laisser quelques instants seulement (sinon les tripes se saisissent et l'on ne pourra plus les gratter), retirer les tripes de l'eau, les mettre sur une planchette, gratter au couteau toute la surface (ce procédé permet de débarrasser les tripes de tous leurs déchets et d'obtenir des tripes propres et blanches), laver de nouveau à plusieurs eaux chaudes, débarrasser tous les intestins de leurs déchets et graisse. Les fendre au milieu pour laver les parois intérieures, les rincer à plusieurs eaux chaudes, puis mettre-le tout à égoutter, ensuite couper les tripes en morceaux de 15 cm de longueurs et 10 cm de largeur environ, les coudres les une après les autres en laissant une ouverture de façon à confectionner des poches, puis laisser en attente.

D'autre part, laver les poumons et couper en petits dés, puis faire blanchir 10 minutes, les rafraîchir à l'eau froide et laisser égoutter, réduire en petits dés également le cœur entier (sauf la partie graisseuse), une partie du foie, ainsi que tous les intestins et la tranche de viande, mettre ce hachis dans un récipient creux, ajouter l'huile, les pois chiches, le riz rincé, une partie du poumon (garder le restant pour un autre usage). Faire derssa, la verser sur le mélange saupoudrer de 2 bouquets de coriandre hachés et de paprika, amalgamer le tout. Remplir de cette farce les poches et coudre l'ouverture, puis piquer le dessus avec une aiguille, les disposer dans une cocotte, recouvrir largement d'eau. Faire cuire 1 heure.

Entre-temps, écosser et laver les petits pois, nettoyer les artichauts en ôtant les pieds et feuilles ainsi que le foin, les passer au citron, puis rincer, couper en deux. A mi-cuisson des tripes, disposer les légumes sur les poches, continuer la cuisson 30 minutes, vérifier l'assaisonnement. En fin de cuisson semer la surface de coriandre coupée finement, éteindre aussitôt

dimanche 8 mars 2009

1837-1839 ; Le Titteri est organisé par Abd el-Kader

Du 30 mai 1837 au 20 novembre 1839 règne une fausse paix, à laquelle Valée a cru, doublée, pour Abd el-Kader, d’une veillée d’armes. Le Titteri devient la province centrale du vaste émirat anti français qui a été reconnu légitime par le traité de La Tafna qui a été signé par le Général Bugeaud (alors simple général commandant les troupes d’Oranie) le 30 mai 1837. Dès le 8 mai Bugeaud, qui ne croit pas encore à l’Algérie française, a tenu à recevoir en grande pompe le frère d’Abd el-Kader. L’émir sait qu’il peut jouer sur les rivalités entre les Généraux français Bugeaud et Damrémont. Ce texte reconnaît à Abd el-Kader la souveraineté d’un vaste territoire

1835-1836 : Le Titteri est soumis par Abd el-Kader

Pour Abd el-Kader l’intérêt du Titteri est de dominer la Mitidja où des Français ont commencé à s’installer. Il est aussi très proche d’Alger. Médéa est, avec Miliana, l’une des deux « clés » de la Mitidja, dit-on à l’époque. De surcroît le Titteri et son chef-lieu, Médéa, sont vacants. Les Turcs n’y sont plus et les Français pas encore, malgré deux tentatives ratées d’occupation durable en 1830 et en 1831.

En avril 1835 Abd el-Kader remonte la vallée du Chéliff, contrôle Miliana, puis prend la route qui monte à Médéa. Mais un illuminé, Bou Hamar, accuse Abd el-Kader d’impiété et de trahison pour avoir accepté de traiter avec des infidèles. Il occupe Médéa. Abd el-Kader doit livrer bataille ; avec succès. Il fait une entrée triomphale à Médéa, coupe quelques têtes de notables suspects de s’être compromis avec Bou Hamar ou avec les Français, et nomme Khalifa du Titteri l’un de ses partisans. Le Gouverneur Général Drouet d’Erlon accepte, sans le dire, le fait accompli. Mais son successeur Bertrand Clauzel, trois mois plus tard exprime son opposition de principe. Et, en 1836, il tente en vain une troisième occupation de Médéa : elle dure moins d’une semaine car Paris avait décidé d’alléger le corps expéditionnaire d’Algérie. Le khalifa El Berkani reprend la ville et fait prisonnier le beylik Ben Hussein que Clauzel avait laissé à Médéa.

Le khalifa El Berkani entreprend alors de soumettre toutes les tribus makhzen et raïas afin de les contraindre au paiement des impôts au nouveau souverain.

Le Titteri d’Abd el-Kader : 1835-1847

Abd el-Kader n’est ni né , ni décédé dans le Titteri : il est né près de Mascara et meurt à Damas. Mais il a beaucoup parcouru les diverses régions du Titteri. De 1835 à 1847, il a énormément compté pour les tribus du Titteri, et le Titteri a énormément compté pour lui dans sa lutte contre l’installation de la France et des Français.

Le Titteri était au centre géographique de l’émirat qu’Abd el-Kader s’était constitué à partir du traité Desmichels de 1834 ; et qui s’étirait de Tlemcen à Sétif, avec même une antenne éphémère vers Biskra. Le nord du Titteri, avec Médéa, fut le point de départ des combattants du Djihad qu’il lança sur la Mitidja le 20 novembre 1839. Quatre ans plus tard c’est bien dans le sud du Titteri, celui des steppes, qu’il subit sa première grave défaite, avec la perte de sa smalah près de l’oued Touil.

Durant ces 12 années le Titteri appartint tout à la fois à l’histoire d’Abd el-Kader et à l’histoire de France. Néanmoins dans le paragraphe ci-dessous, je ne traiterai pas des circonstances de la conquête ou de la création des villes et villages par la France. Je réserve cet aspect de notre histoire à la deuxième partie de ce travail ; celle qui sera consacrée aux monographies des principales localités.

En 1830, lorsque les Français « montent » à Médéa pour la première fois, et pour peu de temps, Abd el-Kader et son père viennent de rentrer d’Arabie où ils étaient partis en pèlerinage en 1827. Le père était mokadem (responsable religieux) de la confrérie des Kadriya. Autant dire qu’Abd el-Kader était né dans une famille musulmane très religieuse et très attachée au respect et à la défense de l’Islam, dans sa version sunnite malékite. Au début de 1832 il partage les ambitions de son père qui aurait bien aimé combattre contre trois groupes étrangers : les Turcs, les Koulouglis présents en force à Tlemcen, et les Français installés à Oran ; d’autant que les Français ne se contentent pas d’Oran et qu’ils nouent des alliances avec d’anciennes tribus makhzen de la région. Abd el-Kader et son père vivent le plus souvent à Mascara.

Le 21 novembre 1832 trois tribus de la plaine des Eghris, près de Mascara, après avoir hésité entre le père et le fils, choisissent le fils pour être le sultan auquel on confiera la mission de chasser les infidèles et de punir leurs « collaborateurs ». En effet il y eut toujours, du tout début à l’extrême fin, des algériens qui choisirent le parti de la France. Hadj Abd el-Kader ould Madhi el-Din (c’est son nom complet: hadj rappelle qu’il a fait le pèlerinage de La Mecque et ould signifie fils de) refusa le titre de sultan qui aurait pu contrarier le sultan du Maroc et choisit, entre autres titres, celui d’ Emir el Mouminin (émir des croyants).

Son premier succès est d’ordre diplomatique. En effet le Général Desmichels commandant à Oran, accepta, le 26 février 1834, de signer un texte de paix proposé par Abd el-Kader. Sans l’avoir compris Desmichels venait d’élever Abd el-Kader au rang de souverain. Il admettait aussi qu’ Abd el-Kader puisse acheter des armes transitant par les ports tenus par les Français. L’émir el Mouminin eut désormais les mains libres pour s’armer et régler ses comptes avec les tribus rivales ; et imposer à toutes le paiement des impôts traditionnels