lundi 28 décembre 2009

Écrit de Mouhamed Ben Cheneb » : Mémoire estampillée


Recueil. « Écrit de Mouhamed Ben Cheneb » : Mémoire estampillée

Pour le 140e anniversaire de la naissance du grand homme, une belle initiative.

C’était aussi le 80e anniversaire de son décès, mais il est sans doute préférable de retenir sa naissance. Le seul éditeur connu du Titteri ne pouvait manquer la célébration d’un homme de culture immense, né à Ain Deheb, près de Médéa, en octobre 1869. L’éditorial d’Arts et Lettres de la semaine dernière avait souligné l’importance cardinale de ce lettré connu pour être le premier diplômé algérien de rang doctoral de l’université d’Alger et un polyglotte exceptionnel. Introduit et reconnu dans les cercles scientifiques et intellectuels d’Europe, du Moyen-Orient et même au delà, Mohammed Ben Cheneb a contribué à sauver et promouvoir d’importantes composantes du patrimoine culturel populaire algérien, apportant aussi des analyses pertinentes sur son évolution et sa nature.

L’ouvrage réunit des articles et contributions du brillant intellectuel sur une période de trente ans et comprend des études littéraires, linguistiques, sociohistoriques ainsi que des essais pédagogiques représentatifs de l’érudition et de la capacité d’analyse de Mohammed Ben Cheneb. On doit le travail de recherche et de choix des textes à Benyoucef Benkouar qui permettra ainsi aux étudiants mais également à un large lectorat de retrouver ces sources précieuses, non seulement pour la connaissance du passé culturel de l’Algérie mais aussi de son présent. A quand une anthologie de Ben Cheneb ?

Écrits de Mohammed Ben Cheneb. Recueil de textes par Benyoucef Benkouar. Introduction de Saâdane Benbabaâli. Editions Flittes, Médéa, 2009

Par M. G.

mardi 22 décembre 2009

le blog de saadane benbabaali


http://adabarabiqadim.blogspot.com/

benbabaali saadane


Né en 1948, Écrivain, essayiste, traducteur, Mr BENBABAALI enseigna la littérature classique arabe à Paris 3.

Il a publié "Nous sommes tous des idolâtres", avec P. Levy et B. Ginisty, Bayard, Paris, 1993. La plume, la voix et le plectre, avec Beihdja Rahal, Barzakh, Alger, Déc. 2008.

Auteur de nombreux articles et communications sur la littérature andalouse :

1. Les poètes soufis et l'art du tawshih, Paris , 2002

2. Nawba andalouse et cantigas de Santa Maria, Faro (Portugal), 2003

3. Love and drunkennes in the muwashshah as sung in the Maghreb, Londres, SOAS, 2005

4. Images, symboles et métaphores dans les muwashshahât d'Ibn 'Arabî, Damas, 2006

5. Ibn al-Khatib et l'art du tawshih, Grenade, Espagne, 2006

6. Le muwashshah : Persistance et évolution d'un genre poétique, Paris 2007.

Il soutient depuis plus de vingt ans les associations et les interprètes de la musique arabo-andalouse en France.

En préparation:

1.Fleurs et jardins dans la poésie andalouse

2. Traduction en français des textes andalous chantés au Maghreb

3.« Les Héritiers de Ziryab » consacré à la jeune génération qui œuvre à la transmission du patrimoine musical andalou.

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vendredi 4 décembre 2009

L'Emir Abd-El-Kader et les prémices de l'Etat Algérien moderne


La formation:

Abd-El-Kader est né à la Guetna près de Mascara en 1808, élevé dans la zaouïa paternelle dirigée par si Mahieddine, il reçoit une éducation solide qu 'il complète auprès des maîtres éminents à Arzew et à Oran. Il apprend les sciences réligieuses,la littérature arabe, l'histoire, la philosophie, les mathématiques, l'astronomie, la médecine... Platon et Aristote, AI-Ghazâli, Ibn Rushd et Ibn Khaldûn lui sont familiers, comme en témoignent ses écrits. Toute Sa vie, il étudie et développe sa culture.

Le pèlerinage:

Il effectue le pèlerinage à la Mecque avec son père en 1826 et prend contact avec l'orient. Les pèlerins se rendent ensuite à Baghdad pour visiter le tombeau de Sidi Adelkader Djilâni, fondateur de la confrérie al-Qàdiriyya à laquelle se rattache la zaouïa de la Guetna. Ils échappent ainsi aux menaces du bey d'Oran qui a pris ombrage de l'autorité spirituelle de Si Mahieddine et de son fils en Oranie.

L'engagement et la guerre:

Après la prise d'Alger en 1830, Si Mahieddine et le jeune Abd-El-Kader participent à la résistance populaire, Abd-El-Kader se distingue par son courage et son intelligence. Les tribus de l'ouest se réunissent et veulent choisir un chef pour détendre le pays. Si Mahieddine , sollicité, s'excuse en raison de son âge et propose son fils Abd-EI-Kader qui fait l'unanimité, il est investi en qualité d'Emir par une grande assemblée réunie près de Mascara, le 21 novembre1832. L'Emir s'engage à diriger la guerre contre l'occupation étrangère, il organise l'Etat national, constitue le gouvernement, désigne les Khalifas pour administrer les provinces, mobilise les combattants, crée une armée régulière! lève les impôts et rend la justice. Il signe le traité Desmichels avec le général d'Oran le 24 février 1834, ce traité reconnaît son autorité sur l'Ouest et le Chelf. Ratifié par le Gouvernement français, il est mal appliqué. Insaisissable, l'Emir se montre partout et nulle part, son infanterie et Sa cavalerie sont mobiles et efficaces.

Bugeaud et I'Emir :

Le général Bugeaud nommé à Oran négocie un nouveau traité avec l'Emir, le traité de la Tafna est signé le 30 mai 1837. L'Emir contrôle désormais l'ouest, le Titeri et une partie de l'algérois. Il consolide l'état, bâtit des villes fortifiées, fonde des ateliers militaires, soumet les rebelles et les collaborateurs. Le traité donne lieu à des contestations avec le Gouverneur Valée et la guerre reprend en novembre 1839. Bugeaud nommé gouverneur, veut occuper tout le pays, il pratique la méthode de la "terre brûlée', détruisant toutes les villes, les récoltes, troupeaux... L'Emir résiste avec énergie, remporte de brillants succès comme celui de Sidi Brahim (23 septembre 1845). Mais le pays est ruiné, les tribus sont épuisées, le soutien du Maroc fait défaut. L'Emir décide d'arrêter la guerre et choisit l'exil (décembre 1847). Le Gouvernement français accepte de le transporter en Orient.

La prison et l'exil :

L'engagement français n'est pas respecté. L'Emir est conduit à Toulon, puis à Pau et Amboise. Il est considéré comme prisonnier d'état jusqu'à octobre 1852, date à laquelle Napoléon III vient enfin le libérer. Il s'embarque pour la Turquie et s'installe à Brousse, puis se fixe définitivement à Damas où il reçoit un accueil triomphal. En dehors de quelques voyages et d'un nouveau pèlerinage, il ne quitte plus la Syrie et consacre son temps à la méditation, à la prière, à l'enseignement et aux oeuvres de bienfaisance. En 1860, les émeutes de Damas lui fournissent l'occasion de s'illustrer comme un personnage hors série. Il sauve des milliers de chrétiens du massacre et fait reculer les émeutiers. Plusieurs chefs d'Etat lui adressent des félicitations et des décorations, notamment ceux d'Angleterre, de Russie, de France... Célèbre et honoré, il s'éteint à Damas le, 26 mai 1883. Une foule considérable assiste à ses funérailles.


L'œuvre écrite :

L'Emir a beaucoup écrit. On peut citer notamment :

1-Dhikrâ al-âqiI, traduit en 1856, puis de nouveau en 1977 cette seconde traduction de R. KhawAm porte le titre de 'lettre aux français' ( réedit. Rahma. Alger). L'Emir y fait preuve d'une grande culture.

2 - AI-miqràdh aI-hâdd (réed. Rahma. Alger). Il s'agit d'une réfutation de ceux
qui s'attaquent àl'islam.

3 - AI-Sayra aI-dhàtiyya (autobiographie), éditée à Alger (Dar-al-Umma)

4 - AI-mawâqif (médiations mystiques) édit, de Damas et d'Alger (ENAG. 1996) 3 volumes.

5 -La correspondance dispersée dans plusieurs ouvrages ou dans les bibliothèques et qu'il faudrait éditer.

vendredi 30 octobre 2009

4ème Festival national du théâtre comique à Médéa




La ville de Médéa abritera du 26 octobre au 1er novembre prochains la quatrième édition du Festival national du théâtre comique.

Cette édition est inscrite dans le cadre de la manifestation «El Qods, capitale éternelle de la culture arabe» que l’Algérie, en soutien à la cause palestinienne et pour dénoncer l’interdiction par Israël de la tenue de la manifestation à El Qods, a décidé de célébrer toute l’année et à travers tout le pays.

Aussi les organisateurs du festival ont-ils résolu de porter le choix, cette année, «exclusivement» sur des œuvres satiriques et comiques traitant de la cause du peuple palestinien et de son combat pour la libération de sa terre de l’occupation israélienne.

Plusieurs œuvres réalisées par des auteurs algériens de renom et adaptées pour le théâtre seront à l’affiche de cette édition, parmi lesquelles Palestine arabia, une pièce écrite par le défunt Kateb Yacine, et Galou laarab galou, produite par le dramaturge Ziani Cherif Ayad et qui a obtenu en 1983, en hors compétition, le prix de la mise en scène aux Journées théâtrales de Carthage (Tunisie).

Pour l’ouverture de cette 4ème édition du Festival national de théâtre comique, la représentation inaugurale sera l’adaptation de l’œuvre les Vigiles du regretté Tahar Djaout, primée au dernier Festival national du théâtre professionne

dimanche 11 octobre 2009

LA COLONISATION AGRICOLE EN ALGÉRIE

Aux sources de l'Oued Sahel, en 1845, l'on créa le point stratégique d'Aumale (771-1334), auquel s'adjoignirent, en- 1858,. Bir Rabalou* (MO-18O>, епЛ876, Aïn Bessemí(365-493), en 1890, Hoche -(162-127;. î" la route d'Aumale, à Bouira était jalonnée par la création, en 1880, dei Bertville (116-95) et en 1889, d'Aboutville iso-72) ; en 1876, l'on avait fondé Tablât <>

La haute plaine de Médéa se trouva ouverte à la colonisation un peu plus tôt que la hante plaine d'Aumale. Dès 1840, Médéa recevait: ses - Colons; en 1848, l'on organisait Lodi .(365-282) et Damiette (344-315 *. En 1843, avait, été créé à la porte des Hauts Plateaux Boghar (90-317), auquel s'ajoutait; en 1856, Boghari '88-3901. De 1861, date Berrouaghia* Í197-793), de 1875, Loverdo (120-218), de 1878, Ben-Chicao Í78-41). Médéa,. placée- sur la route de Laghouat, eut, en outre sur Aumale l'avantage d'une voie ferrée : en 1891, étaient franchis par la-locomotive les «S3- km qui séparent Berrouaghia de Blida.

L'une comme l'autre d'ailleurs, les hautes plaines d'Aumale et de Médéa se rattachent à la plaine littorale d'Alger.-

La plaine littorale d'Oran. — Sous le nom de plaine d'Oran; l'on, peut désigner la région littorale que limitent le Dahra, les monts des BenkChougran et du.Tessala. Cette région comprend, comme la plaine d'Alger, quelques ilôts montagneux; il. s'y trouvait,. comme dans la; Mitidja, de nombreux marécages qui mettaient obstacle à l'exploitation s agricole. La sécheresse y est plus: grande que dans la région: d'Alger (pluies : 400 чшп. au lieu de 750 mm.), et la présence de ;■ lagunes salées, dont la plus importante est la sebkha d'Oran, enlève, de nos jours encore, de nombreux hectares à l'agriculture.

C'est en 1831 que les Français occupèrent Oran; sa banlieue reçut des colons agricoles treize ans plus tard seulement, en 1844: La Sénia^ fut alors peuplée 1281-1320), puis en1 1845, Misserghin (444-2417) et. Sidi-Chamy (182-848 v en 1846, Mers-el-Kébir (1 132-2 258), en 1850; Aïn el Tmi SS8-764) et Bou-Sfer (15-1 280).

Entre Oran et Arzeu, toute une série de centres agricoles furent semés de bonne heure dans la plaine ; Sainte-Léonie (228 en. 1851}, était créée en 1846: de 1848 datent Arcole (12U-.Ï695, Valmy (105-366), Mangin (118-209), Assi-bou-Nif (143-414i, Assi-Ameur (192-272), Assi- ben-Ogba (196-628', Fleuras (207-747), Legrand (154-518), Saint-Louis (345-.S99J, Saint-Cloud (789-3 319), Renan (138-356), Kléber. (274-734).

D' Arzeu au ChMif, la route fut aussi jalonnée. En 1846, avaient été créés La Stidia (U0-457) et Mazagran: (271-628); de 1848,. datent Damesme (125-263),. Saint-Leu (134-89-Si, Noizy-les-Bains. (264-382), Aboukir (221-339), Rivoli C224-664), Tounin ( 143-1 50), Ain Tédélès (312-710), Bellevue (241-212), auxquels s'adjoignirent, en 1851, Pont- du-Chélif (126-134), en 1854, Pélissier (260-400) et Belle-Côte(165-152);

vendredi 2 octobre 2009

A lire jusqu'à la fin

"Trouvailles très intéressantes" du

Dr. Tariq Al Swaidan

Dr.Tarik Al Swaidan a découvert dans quelques versets du saint Coran:

Il est mentionné qu'une chose est égale à une autre, par exemple l'homme est égal à la femme, même si ceci a du sens grammaticalement. Le fait étonnant est que le nombre de fois que le mots homme apparait dans le saint Coran est égal à 24 et le nombre de fois que le mot femme est cité est aussi égal à 24, ainsi non seulement cette phrase est correcte grammaticalement mais aussi juste mathématiquement

24 = 24.

A travers une analyse des versets , il a découvert que ce fait est valable pour l'ensemble du saint Coran concernant l'égalité entre une chose et une autre.
Lisez ce qui suit: des trouvailles surprenantes sur le nombre de fois que les mots sont mentionnés en arabe dans le saint coran

Dunia (la vie) 115 Aakhirat (la vie qui vient après la mort) 115

Malaika (anges) 88 . Shayteen (Satan) 88

Vie 145 ..... Mort 145

Avantage 50 Malhonnète 50

Gens 50 Messagers 50

Eblees (le rois des Shayteen) 11 Cherche refuge d'Eblees 11

Museebah (calamité) 75 shoukr ( remerciement) 75

dépenses (Sadaqah) 73 Satisfaction 73

les gens perdus (égarés de la bonne voie ) 17 Les gens morts 17

Musulmans 41 Jihad 41

Or 8 Vie facile 8

Magie 60 Fitnah (dissuasion, induction en erreur) 60

Zakat (la taxe que les musulmans paient aux pauvres) 32 ...

Barakah (augmentation ou bénédiction de la richesse) 32

Esprit 49 Noor( lumière) 49

Langue 25 Sermon 25

Desite 8 Peur 8

Parler en public 18 Publication 18

Privation 114 .... Patience 114

Muhammed 4 Sharee'ah (les enseignements du prophéte Muhammed ) 4

Homme 24 femme 24

Et étonnamment , regardons combien les mots suivants sont mentionnés:

Salat( prière) 5 , mois 12 , Jour 365,

Mer 32 , Terre 13

Mer+ Terre= 32 + 13 = 45

Mer= 32/45*100.=71.11111111%

Terre= 13/45*100 = 28.88888889%

Mer+ Terre 100.00%

la science moderne a récemment prouvé que le l'eau couvre

71.111% de la planète terre alors que la terre constitue 28.889%.

Est ce que c'est une coïncidence? La question est qui a enseigné tout cela au prophte Muhammed (PBUH) ?

Une réponse vient automatiquement à l'esprit:

ALLAH le tout puissant

il lui a enseigné cela, ainsi

le saint Coran

nous apprend cela

Envoyez ceci à tout vos amis

Aayah 87 de sourate Al-Anbia

para 17 :

LA ILAHA ILA ANTA

SUBHANAKA INI KUNTU MINA DALIMEEN.

Durant les 60 prochaines secondes,

arrêtez ce que vous faites et profitez de cette chance ( ce n'est qu'une minute).
tout ce que vous devez faire est d'envoyez ce document a tout ceux que vous connaissez

lundi 28 septembre 2009

Tchektchouka de Médéa

· Nombre de personnes : 4

· Temps de préparation : 15 mn

· Temps de cuisson : 30 mn

· Temps de repo :

Ingrédients

· 700 g. tomates

· 4 poivrons

· 1 piment vert

· 3 oeufs

· 4 gousses ail

· 2 c. à soupe huile d'olive

· 1 c. à soupe concentré de tomates

· 1 c. à café harissa

· 1/2 c. à café poivre noir

· 1/2 c. à café sel

Recette

Pelez et épépinez les tomates, les poivrons et le piment. Découpez-les en petites lanières. Mettez-les dans une grande poêle contenant 2 cuillères à soupe d’huile. Ajoutez-y l’ail émincé. Assaisonnez de sel et de poivre noir et laissez mijoter pendant 10 minutes sur feu doux, en remuant de temps en temps.

Ajoutez la harissa et le concentré de tomates dilués dans deux verres d’eau et poursuivez la cuisson pendant environ 20 minutes. Vérifiez et rectifiez l’assaisonnement, si nécessaire.

Avant d’éteindre, versez dessus 3 œufs battus, de façon à en couvrir toute la préparation et poursuivez la cuisson pendant 3 minutes à couvert. Servez chaud

jeudi 3 septembre 2009

Histoire des débuts de Lodi et de Damiette






Le 5 novembre 1848, juste avant leur départ de Paris, les colons réunis sur un quai de la Seine près du pont d'Austerlitz, ont dû écouter deux discours : celui du Président de la commission, Trélat, et celui du grand vicaire de la Bouillerie assisté du clergé de saint Séverin.

Du discours de Trélat, je ne retiendrai que la confusion étonnante qu'il fit entre les 8° et 9° convoi, en souhaitant aux colons de Lodi, une bonne arrivée au village de Montenotte.

Le discours du grand vicaire a plus d'intérêt car il permet de mesurer l'ampleur des illusions de l'époque. J'en extrais seulement quelques phrases " Qu'allez vous faire sur cette terre d'Afrique ? Vous allez porter la civilisation française et chrétienne… Vous allez jeter sur ce terrain barbare les précieuses semences de la liberté, de l'égalité, de la fraternité ! Vous allez implanter sur le sol d'Afrique les mœurs françaises, les habitudes françaises, les arts français… Et moi j'ajoute : n'oubliez pas d'y implanter également la religion de la France… à côté du drapeau à trois couleurs ne dédaignez pas d'arborer la croix… la croix qui surmonte tous les clochers de ses villages et toutes les tours de ses vieilles basiliques ".

Le 2 décembre 1848, à leur arrivée dans leurs villages les colons ont trouvé des baraques sans porte et sans fenêtres. En décembre il fait froid sur le plateau de Médéa : ils furent hébergés pour le temps des finitions de leurs baraques sommaires, dans les casernes de Médéa. Il semble que certaines des fournitures promises n'étaient pas au rendez-vous. Il est sûr que les professions de ces Parisiens fourvoyés en Algérie, horlogers, ébénistes ou commis de magasin, ne constituaient pas une garantie de compétence agricole. Les défrichements d'une brousse à palmier et à jujubiers, furent très lents : il fallut que les fantassins du 8è régiment d'infanterie légère viennent donner un coup de main.

La récolte de 1849 fut mauvaise, et quelques colons firent défection. Une commission d'enquête dirigée par Louis Reybaud passa juillet et août dans les villages de 1848 et rédigea un rapport sur les causes de cet échec partiel en proposant quelques précautions pour l'avenir et quelques remèdes pour le présent.

Et à l'avenir n'accorder de concession qu'à des agriculteurs de profession possédant des ressources suffisantes pour exploiter 8 à 10ha. Et aménager le village avant l'arrivée des colons. Ce qui fut fait pour les 12 villages dits de 1849 et peuplés en fait en 1850 ou 1851.

La situation de Lodi et de Damiette ne s'améliora pas assez vite, et il fallut prolonger la période provisoire des secours jusqu'en janvier 1853, au lieu de 1851.

En 1850 les villages changent de nom et prennent les noms de Lodi (au lieu de Draa Esmar; la colline des joncs) et de Damiette (au lieu d'Aïn Dhab ; la source d'or).

Si l'origine du nom de Lodi est claire, pour l'origine du nom de Damiette on a l'embarras du choix.

Lodi est le nom d'un village, de son pont et d'une victoire française sur les Autrichiens. Le village est près de Milan, son pont permet de franchir l'Adda et la victoire du général Beaulieu le 10 mai 1796 a permis à Bonaparte d'entrer à Milan le 15 mai.

Damiette est le nom francisé d'un petit port égyptien sur la rive droite de la branche orientale du Nil, à 6km de la Méditerranée. Mais je ne sais pas quel événement est censé glorifier ce toponyme. En effet des Français y ont livré au moins 4 batailles : en subissant un lourde défaite et en remportant 3 victoires sans lendemain.

A vous de choisir la date qui vous paraît la moins fâcheuse.

En 1853 les deux territoires deviennent civils et les colons échappent à la tutelle militaire.

En 1887 Lodi et Damiette sont promus CPE, commune de plein exercice

En 1891 et 1892 les gares des 2 villages sont ouvertes au trafic de la voie ferrée Blida-Berrouaghia.

En 1955 ouverture à Lodi (dans le cadre de la loi d'urgence du 3/4/1955) d'un centre de détention pour syndicalistes européens et musulmans communistes et suspects de sympathies ou de complicité avec les rebelles. Ce centre fut le plus petit des centres de même nature ouverts en Algérie à cette époque. Il n'y eut que 118 internés. Le centre de Lodi fut fermé début novembre 1960.

En 1956 création des SAS dans chacun des villages

lundi 17 août 2009

collège de Médéa en 1929 ou 1930.


Mohamed Ben Cheneb


C'est Mohamed Ben Cheneb dont le nom a été donné au collège de Médéa en 1929 ou 1930.

Ce collège devint lycée beaucoup plus tard, vers 1940 et fut le seul lycée de tout le Titteri français.

Ce Lemdani véritable est né en octobre1869 dans une famille de propriétaires fonciers aisés de la région. Il fut sûrement un bon élève à l'école primaire, puis au tout nouveau collège de Médéa. Il présenta le concours d'entrée à l'école normale d'Alger dans la section indigène et fut reçu..

En 1886

il entre à l'école normale d'Alger, à 17 ans : c'est assez jeune pour quelqu'un qui n'a pas le Français comme langue maternelle

En 1888

il est nommé instituteur dans une école du bled près de Médéa.
Comme la classe normale, destinée à parfaire la formation destinée aux musulmans existait déjà je trouve cette formation de 2 ans seulement bien courte. Est-ce une erreur de date ou la reconnaissance de mérites au-dessus du commun ? je l'ignore.

En 1892

il est nommé à Alger. C'est cette fois-ci une nomination en ville si rapide qu'elle suppose effectivement des mérites hors du commun. Cela lui permet de fréquenter ce qui va devenir 10 ans plus tard l'université d'Alger. Il suit d'abord les cours alors dispensés sur les " Lettres arabes ", mais il s'intéresse aussi à d'autres langues et au droit musulman

En 1898

il est nommé professeur d'Arabe et de Fiqh (droit musulman) à la Médersa de Constantine

En 1901

il est nommé professeur à la Médersa Et Thalabiya d'Alger ; il y enseignera 23 ans

En 1908

il est nommé conférencier à la Faculté de Lettres de l'Université

En 1920

il soutient avec succès une thèse de doctorat ès-lettres sur un poète abasside, avec comme thèse annexe des considérations linguistiques sur les emprunts de l'arabe algérien aux lexiques turc et persan

En 1924

il est le premier professeur musulman nommé à l'Université d'Alger. La même année il est élu membre de l'Académie des Sciences Coloniales de Paris

En 1929

il meurt de maladie le 5 février